Aujourd’hui on aborde un type de contraception très particulier : les méthodes naturelles! À noter aussi que ces méthodes peuvent être utilisées à l’inverse, c’est-à-dire pour tomber enceinte. C’est d’ailleurs pourquoi on les appelle parfois « méthodes rythmiques et repères de la fertilité ».

Les méthodes « naturelles » sont différentes des méthodes « barrière », « hormonale » et « irréversible », car elles ne nécessitent aucun médicament ni aucun instrument à l’exception d’un thermomètre basal. Ces méthodes servent surtout à mieux connaître son corps et à mieux connaître son cycle menstruel. C’est donc pourquoi la meilleure façon demeure de consulter un professionnel des méthodes naturelles et de tout noter de façon systématique! Évidemment, la combinaison des méthodes qu’on vous présente ici demeure la démarche la plus optimale communément appelée « méthode symptothermique ». Voici donc quatre méthodes naturelles populaires qui consistent à déterminer la période ovulatoire pour savoir quand s’abstenir. Chaque méthode présentée vient délimiter la fenêtre de temps où une ovulation est plus susceptible de survenir. Par contre, pendant la période d’abstinence, on peut explorer d’autres pratiques sexuelles que la pénétration vaginale tsé, question de garder un peu de picanteeee!

LE CALENDRIER (ou Ogino-Knauss)

Pour cette méthode, il est bien important d’observer au minimum six à huit cycles complets ou plus si les cycles menstruels sont irréguliers! Il faut se rappeler que le cycle menstruel commence le premier jour des règles et finit lorsque les autres menstruations débutent. La technique consiste à prendre le cycle le plus long et de soustraire de ce chiffre onze jours. On prend ensuite le cycle le plus court et on y soustrait dix-huit jours.

Exemple de calcul : 33 jours – 11 jours = 22 (pour le cycle le plus long) et 28 jours – 18 jours = 10 (pour le cycle le plus court). N’hésitez pas à vous faire une feuille de calcul! La période fertile se présenterait donc du dixième au vingt-deuxième jour ici.

LA GLAIRE CERVICALE (ou Billings)

Il s’agit simplement d’observer sa glaire cervicale qui constitue le mucus ou les sécrétions du col de l’utérus qui facilitent ou empêchent le passage des spermatozoïdes dépendamment du moment du cycle menstruel.  On doit donc aller recueillir cette glaire avec nos doigts à l’intérieur du vagin afin observer sa quantité, sa couleur, son élasticité, sa viscosité, sa transparence, etc. Voici un exemple de variations de glaire cervicale lors d’un cycle de vingt-huit jours :

  • Jours 1-5 : règles
  • Jours 5-10 : jours secs
  • Jours 10-12 : glaire humide, épaisse, collante, opaque
  • Jours 12-14 : glaire filante, élastique, transparente, abondante, donc le moment où survient l’ovulation
  • Jours 14-18 : glaire humide, épaisse, visqueuse, trouble, peu abondante
  • Jours 18-28 : jours secs

LA PALPATION DU COL UTÉRIN

On doit venir palper donc aller littéralement toucher le col de l’utérus avec un ou deux doigts propres afin d’observer les changements au cours du cycle menstruel. On peut mettre un pied sur une chaise, s’accroupir, ou même se coucher sur le lit si c’est plus confortable. Le col de l’utérus n’est pas très gros, il ressemble en fait à une petite boule lisse comme un petit beigne! Il est conseillé de faire le tour de l’orifice avec son doigt pour observer si le col s’entrouvre, se referme ou se soulève au cours du cycle menstruel. À force de le toucher, on observe des changements de position, de consistance, d’ouverture et de bascule. Lors de la période ovulatoire, le col de l’utérus est plus haut, plus souple, ouvert et il est surélevé. Lorsque la période d’ovulation qui dure quelques heures en passant, car la durée de vie d’un ovule est de douze à vingt-quatre heures et les spermatozoïdes peuvent survivre dans le col de l’utérus entre trois et cinq jours est terminée, le col est fermé ou entrouvert, très bas, ferme et il est basculé vers l’arrière.

LA TEMPÉRATURE

La technique consiste à prendre sa température basale c’est-à-dire prendre la température de son corps au repos, juste après le réveil avec un thermomètre basal qui est beaucoup plus précis qu’un thermomètre régulier. On insère donc ledit thermomètre soit par le vagin ou par la bouche afin d’éviter des écarts de température trop grands surtout que si par malheur on se trompe de voie, le thermomètre risque d’avoir un drôle de goût... Bien important de noter sa température à la même heure chaque jour. #discipline

Voici un exemple des trois phases thermiques du cycle ovulatoire n’oubliez pas notre tableau sur notre site web ICI :

PHASE PRÉ-OVULATOIRE

La température du corps est basse et régulière pendant plusieurs jours.

PHASE D’OVULATION

La température chute drastiquement, elle est donc à son plus bas de même pas un degré, d’où l’importance du thermomètre basal! Ensuite la température remonte pour s’élever de 0,3 à 0,6 degrés en quelques jours. L’ovulation surgit au moment où la température chute drastiquement. On constate souvent en retard l’ovulation en tant que tel, étant donné que la libération de l’ovule par l’ovaire ne dure que quelques secondes et que la température remonte soudainement. On constate plus souvent qu’autrement la remontée de la température en fait.

PHASE POST-OVULATOIRE

La température demeure élevée jusqu’aux règles.

Notez tout changement : infection, manque de sommeil, prise d’alcool, décalage horaire, maladie, stress intense, etc. Ce genre d’évènement peut modifier grandement la température du corps.

Leurs avantages : ces méthodes sont peu dispendieuses pour ne pas dire gratuites, elles ne nécessitent aucun équipement ou presque, elles conviennent pour celles qui allaitent, ne contiennent pas d’hormones, ne requièrent pas de visite chez le médecin et permettent de mieux connaître son corps ainsi que son fonctionnement.

Leurs désavantages : souvent, la période d’abstinence peut être très longue notamment avec la méthode du calendrier, il est plus difficile de s’y fier pour les femmes qui ont des cycles menstruels irréguliers, il faut être à l’aise avec son corps et ces méthodes demandent beaucoup de pratique, d’apprentissage et d’observation. Il faut évidemment être assidue et certaines méthodes peuvent aussi être influencées par les situations du quotidien comme le stress, la prise de médicaments ou d’alcool, par exemple.

**Consultez le tableau explicatif des méthodes naturelles ICI.

 

Pour ceux et celles qui veulent en savoir plus sur le sujet, c’est par ici :

http://sexplique.org

http://www.masexualite.ca

http://www.serena.ca

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