Aujourd’hui on aborde les contraceptifs oraux combinés (COC) et à progestatif seul (minipilules)! Autrement dit : les différentes pilules contraceptives!

Ah la fameuse pilule! Évidemment on parle ici d’une méthode « hormonale » à action courte, comme on doit répéter la prise de la dose quotidiennement. Les COC sont vendus sur prescription et non en vente libre donc il faut en parler encore une fois à un professionnel de la santé. La pilule contraceptive à proprement dit se compose de deux hormones distinctes : l’œstrogène et la progestérone. C’est une méthode très efficace lorsque bien utilisée à la même heure chaque jour! #discipline

Son mode d’action?

La femme prend un comprimé par jour, pendant vingt-et-un jours et fait une pause de sept jours. La prise quotidienne de ces hormones se résume en trois effets principaux : on inhibe l’ovulation, donc il n’y a plus d’ovule qui est produit et libéré par les ovaires, on modifie le mucus cervical donc les sécrétions qu’on appelle « glaire cervicale » dans le vagin rendent le passage des spermatozoïdes plus difficile et on modifie aussi l’endomètre qui constitue les parois internes de l’utérus de sorte que l’ovule fécondé ne puisse s’y loger et s’y développer. En fait, en prenant la pilule contraceptive, les hormones ces messagers chimiques du corps humain envoient comme message à l’organisme : « je suis enceinte ». Le corps humain est tellement bien fait que lorsqu’une femme tombe enceinte, son corps comprend automatiquement qu’il ne doit plus fabriquer d’autre ovule, car il préfère mettre toutes ses énergies sur celui qui doit se développer et survivre pendant les neuf prochains mois.

Un résumé du résumé s’il-vous-plaît?

Pendant trois semaines, on prend une pilule en continu, c’est-à-dire que chaque jour, on « ment » à notre corps en lui faisant croire qu’on est « enceinte ». Lorsqu’on arrête de prendre nos comprimés, il y a des saignements qui apparaissent. Notre corps se rend compte qu’on lui a menti pendant tout ce temps! On appelle alors ces saignements des « menstruations », car la chute des hormones en fin de cycle produit ces saignements (le fait d’arrêter la prise d’hormones fait baisser drastiquement le taux d’œstrogène et de progestérone dans le corps). En fait, lorsqu’une femme a ses règles, le corps entreprend ce qu’on appelle la dégradation de l’endomètre qui sera évacué via le sang menstruel. On imite alors ce phénomène. Or, comme expliqué ci-haut, aucun ovule n’est produit lorsqu’on prend la pilule. C’est d’ailleurs pourquoi certains appellent ces comprimés des « anovulants ». Il s’agit donc de la période d’arrêt pendant une semaine. C’est la fameuse semaine où on prend les pilules de sucre les placebos ou on peut même ne rien prendre du tout. Et on recommence le même manège le mois qui suit.

Comment l’utiliser?

Généralement, on prend le premier comprimé le premier jour de ses menstruations (le jour 1 du cycle menstruel). Sinon, on peut utiliser la méthode « quick start » qui consiste à prendre le premier comprimé n’importe quel jour du cycle MAIS on doit utiliser une autre méthode barrière par exemple, le condom pendant au moins sept jours pour être complètement protégée. De plus, il n’est pas nécessaire d’attendre une plaquette complète avant d’être protégée contre une grossesse. Demandez à votre médecin ou même votre pharmacien de vous expliquer comment prendre votre pilule correctement, il saura vous guider.

Les avantages : beaucoup de choix existent (différentes doses et plusieurs types d’hormones s’offrent à nous) le retour à la fertilité est rapide, on peut voir des effets positifs autres que la contraception comme régulariser un cycle menstruel, réduire l’acné ou même diminuer les crampes menstruelles! De plus, la prise est simple et c’est un produit accessible grâce à l’ordonnance d’un médecin, évidemment.

Les désavantages : il y a de nombreux effets secondaires possibles si on lit la liste complète des effets secondaires possibles, on a des chances de devenir hypocondriaque, just sayin’. Il peut aussi y avoir des interactions avec d’autres médicaments et ça doit être prescrit par un médecin. De plus, il faut être très disciplinée, car cette méthode nécessite une prise quotidienne à la même heure.

La partie qui fait peur tsé, celle qu’on lit dans les journaux : le risque de thrombo-embolie veineuse (TEV) ne serait pas plus élevé chez les femmes qui prennent la pilule. Les résultats varient parmi les différentes études mais aussi de votre condition de santé. Comme il s’agit d’hormones, oui les impacts peuvent être importants mais ça n’indique pas nécessairement que la prise de COC se traduit par une perte de libido/désir sexuel, par des sautes d’humeur ou une diminution de lubrification vaginale.

Y a-t-il des contre-indications?

Oui! Les femmes ayant des antécédents ou ayant subi un accident vasculaire cérébral (AVC) ou même une thrombo-embolie veineuse (TEV), les femmes ayant accouché il y a moins de six semaines, celles qui fûment, celles souffrant de diabète, d’hypertension artérielle ou de quelconque maladie du foie ne devraient pas considérer cette méthode comme option contraceptive. Consulter son médecin est primordial avant d’entamer une méthode « hormonale ». Pour éviter qu’on lise encore en grosses lettres à la une d’un quotidien « La pilule qui tue! Ce que vous cachent les médecins depuis si longtemps…»

Au tour du comprimé à progestatif seul communément appelé « Minipilule »!

Plus ou moins connue, cette pilule ne contient que des progestatifs. Elle se compose uniquement de progestérone, donc exit les œstrogènes! Il s’agit donc d’une méthode « hormonale », encore une fois, car cette pilule modifie le mucus cervical de la même façon que le COC et elle modifie l’endomètre pour qu’il soit moins favorable à l’implantation d’un ovule. Plusieurs types de progestatifs existent à ce jour et c’est pourquoi il est nécessaire de voir un médecin afin de savoir quel type nous convient le mieux et pour obtenir une prescription.

Les avantages : le retour à la fertilité est rapide, la minipilule convient aux femmes qui ne peuvent pas prendre d’œstrogènes celles qui ne peuvent pas prendre de COC, par exemple! Elle convient aux femmes qui allaitent et on peut même voir des effets positifs sur les troubles menstruels dans certains cas.

Les désavantages : il y a aussi des effets secondaires possibles, tels des saignement irréguliers, des interactions avec des médicaments, etc. De surcroît, la prise quotidienne doit se faire à la même heure chaque jour et le délai maximum en cas d’oubli est de trois heures. Ce qui signifie que si on oublie un comprimé, on n’a que trois heures pour s’en rendre compte et prendre le comprimé oublié, sinon on doit recommencer une nouvelle plaquette et l’efficacité décroît considérablement. La prise de la minipilule se fait en continu, il n’y a donc pas de période d’arrêt ou de pilules placebo à prendre, puisque les vingt-huit comprimés sont actifs. Ils contiennent tous des hormones, autrement dit.  

Y a-t-il aussi des contre-indications?

Oui, car les femmes aux prises avec un cancer du sein ou celles y ayant survécu durant les cinq dernières années ne devraient pas songer à ce type de contraceptif, car il serait trop dangereux pour elles. Celles souffrant de maladies du foie, de jaunisse ou d’hépatite virale ainsi que celles ayant des antécédents de caillots sanguins devront avoir le feu vert du médecin avant de continuer, étant donné qu’elles ne devraient pas envisager cette option contraceptive.

Bref chaque méthode contraceptive demeure un choix important. Peser le pour et le contre devrait s’accompagner d’un suivi médical, surtout lorsqu’il est question de contraception hormonale.

Si vous voulez approfondir vos connaissances sur les pilules contraceptives, on vous suggère les liens suivants :

http://sexplique.org

http://www.masexualite.ca

https://www.unecontraceptionpourmoi.ca

http://lepharmachien.com/pilule_contraceptive_partie1/

 

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