Aujourd’hui à On SEXplique ça, nous avons décidé de parler plus explicitement de la sexualité et des pratiques sexuelles en faisant un petit topo de ce qui constitue les pratiques sexuelles alternatives. Certains se posent sûrement plusieurs questions #jailucadansfiftyshadesofgrey et nous souhaitons vous SEXpliquer ce qui en est à travers cette capsule!

Tout d’abord, il faut savoir que certaines de ces pratiques sexuelles alternatives sont classées comme des paraphilies aka troubles sexuels à partir du moment où elles deviennent une dépendance et qu’elles engendrent une souffrance significative chez la personne qui la pratique. Pourtant, si elles sont pratiquées avec le consentement des partenaires et que cela ne crée pas de détresse ou de souffrance it’s a go! Si jamais vous sentez avoir besoin d’aide ou qu’une dépendance quelconque s’installe dans votre vie sexuelle il est primordial de consulter un professionnel #ordreprofessionneldessexologuesduquébec.  

D’abord, il faut savoir qu’on emploie les termes « atypique » ou « alternative », car ces pratiques sortent du cadre plus traditionnel des comportements sexuels. Ça ne veut pas dire que c’est anormal ou peu fréquent, ca veut plutôt dire que c’est un peu à l’extérieur des normes de conduites que notre société s’impose en matière de sexualité. 

Sexualité virtuelle

La sexualité virtuelle devient de plus en plus populaire surtout auprès d’une génération qui entretient les réseaux sociaux et qui se nourrit de technologie. En fait, l’accès à un monde virtuel permet d’abord de créer une identité qui est artificielle et qui peut rester anonyme. De cette façon, on peut explorer un monde de possibilités, de variétés, sans ressentir la pression sociale. Par contre, il faut être prudent! Cet accès à la virtualité et aux réseaux sociaux pour se découvrir et explorer sa sexualité ainsi que ses fantasmes est un excellent moyen de le faire, du moment qu’on comprend que ça reste virtuel. Il ne faut donc pas confondre la personne qu’on est avec le personnage que l’on a créé préalablement.

Le fétichisme

La plupart du temps, le fétiche fait référence à un objet ou à une partie du corps. En résumé, une personne qui présente un fétiche sera attirée par l’objet qu’un personne possède ou porte, ou bien par une partie de son corps en particulier. Par contre, le fétiche peut venir s’ajouter à la vie sexuelle, en solo ou en duo! Par exemple, le port d’un soulier ou d’un vêtement quelconque pendant l’activité sexuelle pourrait avoir comme effet de rehausser l’excitation sexuelle. Cependant, cela peut devenir problématique si une personne ne peut se passer de cet objet pour être excité ou atteindre le summum du plaisir, ou encore si on implique une personne qui n’est pas consentante dans l’usage du fétiche! #fautfaireattention

Le travestisme

De travestisme ressort le mot « travesti », qu’on a (presque) tous déjà entendu quelque part. La défnition exacte est la suivante : « Personne qui, de manière permanente ou occasionnelle, présente une expression de genre contraire à son identité de genre habituelle. » On pense souvent à des hommes qui s’habillent en femme, mais le contraire en fait aussi partie. Le travestisme peut être utilisé de façon récréative pour un spectacle par exemple, mais ça peut aussi contribuer à « pimenter » sa vie sexuelle  et ça nous permet surtout d’explorer notre identité en sortant des stéréotypes sexuels. 

Voyeurisme & Exhibitionnisme

On entend souvent les diminutifs « voyeur » et « exhibi ». En fait,  « voyeur » signifie qu’on ressent une forte excitation à regarder quelqu’un d’autre nu(e) ou dans des activités sexuelles, tandis qu’« exhibi » veut dire être excité par le fait d’être vu(e) dans ces contextes. Évidemment, la sexualité est souvent liée à la curiosité, on ne parle pas de comportement atypique si on est excité à la vue de quelqu’un nu, c’est même tout à fait normal. Même que parfois, se savoir regardé peut être excitant, et ça fait aussi partie de l’exploration. Il ne faut pas oublier le consentement des autres et s’assurer que les personnes impliquées sont au courant et participent de leur plein gré, car si ce n’est pas le cas, ça peut être passible d’une amende. On ne peut pas s’exhiber ou observer quelqu’un dans son intimité comme bon nous semble! Il faut avoir le consentement de l’autre personne, encore une fois. #consentiskey

L’hypersexualité

Malheureusement, l’hypersexualité est souvent associée à tort avec la dépendance sexuelle, la compulsion sexuelle, ou même la nymphomanie! Oui, on a tous déjà entendu les termes de « nymphomane » et compagnie. En fait il est utilisé un peu trop souvent de façon exagérée! D’abord, la fréquence à laquelle une personne pense au sexe ou pratique des activités sexuelles demeure unique à chacun. Non, il n’a a pas de nombre de relations sexuelles par semaine à maintenir si on veut être heureux #psychopoppastrespsycho. Il n’existe donc pas de standard universel, même si les stéréotypes varient d’un pays à l’autre. La problématique avec l’hypersexualité surgit à partir du moment où ça devient une compulsion (c’est-à-dire une activité ou un rituel qui sert principalement à apaiser un stress ou une souffrance) ou  que le besoin sexuel nuit à nos activités quotidiennes ainsi qu’aux relations qu’on entretient (c’est-à-dire qu’on ne peut plus fonctionner comme d’habitude, car la sexualité prend trop de place dans notre vie).

BDSM

Pour « Bondage-Discipline-Domination-Soumission-Sadisme-Masochisme ». 

Ces pratiques se définissent comme des pratiques sexuelles qui impliquent un échange de pouvoir et beaucoup de jeu de rôles (et parfois l’utilisation de la « douleur »). Ça ne veut pas nécessairement dire d’employer des chaînes, des cordes ou des fouets comme ça été popularisé dans le livre cinquante nuances de Grey. En fait, la « douleur »  ici n’est pas synonyme de dommage ou de lésion. Les activités BDSM souhaitent explorer les sensations du corps pour stimuler les sens. L’objectif est d’en retirer du plaisir et de l’excitation et non  de faire mal. Malgré l’utilisation fréquente de la « douleur » dans ces pratiques, cela ne signifie pas pour autant des blessures ou de la souffrance. C’est d’ailleurs le plus grand risque de cette pratique, et c’est pourquoi il y a souvent un mot de sécurité. Ce mot de sécurité permet de ne pas dépasser les limites de chacun et s’assurer de rester dans le consentement de ceux qui participent. Le BDSM peut aussi servir à créer une alternative aux pratiques plus traditionnelles comme la pénétration, car elle est parfois secondaire chez les adeptes.  La communication, la confiance et le respect de l’autre sont les clés du succès des pratiques BDSM.

Bien évidemment, il en existe beaucoup d’autres, que nous avons décidé de ne pas aborder aujourd’hui, mais si jamais vous voulez en savoir plus sur le sujet ou trouver de l’aide c’est ici :

www.opsq.org

www.masexualite.ca

www.teljeunes.com

Signé l’équipe de On SEXplique ça!