Bien que parler de sexe semble si facile aujourd’hui, parler ouvertement de sexualité saine dans la chambre à coucher, face à notre partenaire peut paraître une tâche assez complexe, plus précisément lorsqu’il est temps de parler de sexe sécuritaire. Et c’est d’ailleurs pourquoi nous abordons la notion de « Sécurisexe »!

Pourquoi de nos jours c’est toujours aussi ardu d’aborder la question du préservatif ? Ça peut être un indice évidemment qu’on devrait avoir une petite réflexion si l’on a de la difficulté à parler du condom et à l’utiliser. D’ailleurs, la première personne à interroger sur le sexe sécuritaire demeure soi-même. De plus, la décision d’utiliser le préservatif ou la digue dentaire (si tu te demandes c’est quoi ou comment en fabriquer une avec un condom c’est ICI) est avant tout un responsabilité et un choix individuels.

Lorsqu’on partage notre sexualité avec quelqu’un, plusieurs notions s’ajoutent à l’équation : les émotions, le désir, le contact avec l’autre, l’appréhension, les attentes et l’intimité, notamment. Communiquer avec l’autre pour afficher nos valeurs, nos interrogations est un bon moyen de se respecter et de s’affirmer. Pourtant, ça ne paraît pas toujours facile à exécuter lorsqu’on aimerait bien que notre partenaire nous apprécie autant que nous! La peur peut ensuite se faire sentir et ce pour plusieurs situations  et peut même nous empêcher d’aborder l’aspect du condom avec notre partenaire :

  • J’ai peur de ce que l’autre va penser de moi;
  • J’ai peur que mon ou ma partenaire ne pense pas comme moi;
  • J’ai peur du rejet;
  • J’ai peur qu’il ou elle se fâche;
  • J’ai peur qu’il ou elle pense que j’ai contracté une ITSS

D’ailleurs, selon le site www.rezosante.org « La peur est irrationnelle et souvent une création de notre esprit. Il est important de connaître ses peurs et de vérifier leur fondement dans la réalité. On sera peut-être étonné de constater que l’autre souhaite aussi utiliser le condom sans trop savoir comment aborder le sujet. Dans ce cas-ci, le courage d’aborder la question du sexe sécuritaire et l’utilisation du condom peut rendre la rencontre sexuelle encore plus enivrante ». 

Si jamais notre partenaire refuse d’utiliser de la protection, c’est tout à fait normal de se questionner si cette personne vaut la peine de prendre un risque. La santé sexuelle est considérée différemment pour chacun, c’est vrai. La communication encore une fois est la clé ici.

Voici  quelques trucs pour mieux négocier le sécurisexe et s’affirmer à travers notre désir d’utiliser de la protection

  • Toujours avoir des condoms sur soi
  • Laisser des condoms et du lubrifiant bien en vue, sur la table près du lit par exemple
  • Tendre un condom au partenaire avant de commencer une activité sexuelle (ça peut même devenir un jeu à deux!)
  • Connaître les raisons pour lesquelles on souhaite avoir des relations protégées
  • Ne pas hésiter à aborder le sujet avant d’être dans le feu de l’action

ET LAISSER TOMBER LE CONDOM?

Lorsqu’on est en relation de couple depuis un certain temps, il est possible de souhaiter arrêter l’utilisation du préservatif. Il est important de souligner que ce choix devrait être une décision commune, c’est-à-dire des deux partenaires. Il est toujours préférable d’en parler ensemble de façon honnête. Ensuite, la partie la plus importante consiste à consulter un médecin et à passer des tests de dépistage.  Il faut s’assurer d’avoir des résultats négatifs pour ensuite pouvoir laisser tomber le condom. Par contre, une entente d’exclusivité peut faciliter les choses ici, en ce sens que si chaque partenaire va voir ailleurs de temps en temps sans utiliser de protection, il se peut que les tests de dépistages indiquent la présence d’ITSS. D’où l’importance de passer des tests régulièrement, surtout lorsqu’on n’utilise plus de protection avec son partenaire.

Cette capsule est inspirée du site www.rezosante.org . Pour ceux qui désirent en savoir plus sur le sécurisexe :

www.sefairedepister.ca

www.itss.gouv.qc.ca

 

Signé l’équipe de On SEXplique ça!