Pornographie & Image corporelle

Pornographie

Aujourd’hui à on SEXplique ça, on parle de la pornographie! Oui vous avez bien lu, on aborde la pornographie, non pas avec des exemples, mais bien avec la vision qu’on en a, ses conséquences autant positives que négatives et surtout la façon dont plusieurs autres médias peuvent influencer notre image corporelle.

Le porno

La pornographie est un terme assez ancien (plus de 300 ans!) utilisé pour parler des images, photos, textes, vidéos et autres qui sont classés XXX. De nos jours, la pornographie est majoritairement diffusée sur le net via des vidéos et des images à caractère sexuel très explicite. Le but premier étant donc de divertir et d’aider les spectateurs à satisfaire leurs besoins

Ce sont donc des scénarios élaborés d’avance aucunement dans le but de reproduire la réalité et on y retrouve des acteurs qui reçoivent un salaire fort considérable pour ce travail! On peut en regarder volontairement ou bien tomber dessus par accident.

Pour qui ?

La pornographie s’adresse aux adultes, donc au Québec, les personnes de dix-huit ans et plus. Pourtant, la réalité étant bien plus large, les premières expositions à la pornographie surviennent en moyenne vers l’âge de 12 ans pour les garçons et 13 ans pour les filles! (oui c’est jeune, mais les contrôles parentaux ne sont pas toujours efficaces!). Que ce soit volontaire ou accidentel, le visionnement de contenu pornographique peut marquer l’imaginaire érotique de tous et chacun et même faire partie des rituels sexuels auxquels on s’adonne seul ou avec un partenaire.

Conséquences positives :

Le visionnement de la pornographie n’est pas mal en soi.

  1. On peut élargir son répertoire sexuel
  2. Découvrir de nouvelles pratiques ou de nouveaux désirs
  3. Se comparer
  4. Répondre à certaines questions
  5. Répondre à un besoin de plaisir (souvent avec satisfaction immédiate).

Conséquences négatives :

Le problème survient surtout lorsqu’il est question d’être critique. Il ne faut surtout pas oublier que ça reste un film! Il faut le répéter : c’est une business, avec des scénarios et des acteurs, une mise en scène complètement inventée et parfois assez irréaliste pour répondre à un besoin et satisfaire les spectateurs. En général, la sexualité ne se passe pas exactement comme on le voit dans ce genre de film (des orgasmes tonitruants, des orgies, des contorsions qui surpassent le kamasutra, etc). Il faut donc rester critique et comprendre que certaines choses sont « arrangées avec le gars des vues »

  1. Lorsque le visionnement de la porno commence en même temps que les premiers épisodes de masturbation à l’adolescence, le risque est grand de développer une sorte de dépendance donc d’avoir besoin de la porno pour atteindre l’orgasme. Si jamais tel est le cas, il ne faut pas hésiter à consulter. #sexologieforthewin
  2. On peut penser qu’il est idéal de reproduire les comportements qu’on y voit (ce n’est pas parce qu’on voit un homme enchaîner une femme et lui asséner des coups de fouet ou lui tirer les cheveux qu’on doit nécessairement reproduire la même chose pour que sa partenaire atteigne l’orgasme)! La communication est la clé : parlez ensemble de vos préférences sexuelles, de vos attentes, de vos idées ou même de vos peurs!
  3. On peut facilement être déçu après notre première relation sexuelle parce qu’évidemment, il n’y a aucune comparaison à faire entre un scénario porno et une scène plus « réelle » ou « typique » de la sexualité au quotidien.
  4. Cela peut aussi créer une inquiétude, surtout au niveau des corps et des pratiques qui ne sont pas réalistes et donc qui ne devraient jamais constituer nos idéaux

Alors pourquoi pas ?

Bref, c’est pas vraiment mal en soi de visionner de la porno, à condition qu’on garde en tête que ce n’est pas « la réalité » et qu’il faut continuer de développer son esprit critique!

D’ailleurs ça nous amène à notre prochain point, l’IMAGE CORPORELLE!

IMAGE CORPORELLE

Pourquoi? Et bien parce que les acteurs/actrices qui jouent dans ces films sont souvent choisis pour leur physique, c’est-à-dire qu’ils répondent à des critères de beauté souvent exagérés et même irréalistes pour la population générale. D’ailleurs, ce sont souvent les mêmes standards démesurés que l’on retrouve partout et qui sont véhiculés dans les médias. Donc, la très grande majorité des publicités, des personnalités publiques, des annonces et des films vont utiliser le même genre d’homme et le même genre de femme qui répondent à des critères bien précis de poids, de grandeur, de courbes et autres. Ce qu’il faut savoir c’est que chaque personne et donc chaque corps est unique. Tous les goûts sont dans la nature, il ne faut pas l’oublier.

Par rapport aux médias

Vous n’avez donc pas besoin, pour être considéré(e) beau, belle ou attirant(e) de ressembler à ces standards de beauté. D’ailleurs, certaines personnalités publiques (qu’on ne nommera pas) vont utiliser toutes sortes de méthodes pour maigrir, affiner la silhouette ou prendre de la masse. Évidemment, ce genre de produit ou diète miracle est à regarder avec un oeil critique. Si jamais vous désirez réellement entreprendre des démarches, parlez-en à votre médecin d’abord et à un spécialiste (nutritionniste, entraîneur, etc).

Par rapport à la porno

Dans la porno, le lien à l’image corporelle est encore plus prononcé puisque l’accent est mis davantage sur les corps. La personne qui est jeune, musclée, bronzée, imberbe (sans poil) et surtout bien découpée #lashape aura du succès dans l’industrie pornographique, règle générale. Alors retenez bien les éléments suivants :

  1. La fameuse question sur la grosseur de l’organe reproducteur mâle : la taille du pénis n’importe pas tant que ça en réalité. En fait, le vagin est un organe qui s’adapte et s’étire et qui a une profondeur adéquate. Ce qui importe réellement pour donner du plaisir à votre partenaire demeure les pratiques sexuelles, il ne faut surtout pas hésiter à communiquer à l’autre ce qu’on aime, ce qui nous excite, ce qu’on aimerait essayer ou même lui donner carte blanche si ça nous chante! Les modifications corporelles sont bien réelles, surtout dans la porno, et pas juste chez les hommes, qui normalement essaie de « grossir » leur pénis. Les femmes aussi y passent : seins, fesses, abdomen, visage, vulve, vagin… Tout y passe. Les chirurgies esthétiques peuvent desservir un besoin de satisfaire le casting d’un producteur de film XXX. Il faut donc garder en têtes que des vagins, des vulves ou des pénis comme on en voit dans la porno, ce n’est pas la réalité de monsieur madame tout le monde. #tsé
  2. Chaque être vivant a ses petites imperfections. Il faut apprendre à s’aimer avant tout : avec une culotte de cheval, avec des grains de beauté, avec beaucoup ou pas de poil, avec des taches de rousseur, avec un sein plus gros que l’autre, un testicule plus bas que l’autre, avec un petit popotin ou des fesses énormes, avec une carrure imposante ou avec un squelette plus délicat… Inutile de chercher un idéal de beauté dans la pornographie ou dans les médias, la perfection n’existe pas.

Par rapport à soi

On fait ce que l’on veut avec son corps de nos jours. Par contre, les médias et les publicités ne devraient pas nous dicter comment être et à quoi ressembler. Ils sont là pour vendre du rêve et des produits, aussi simple que ça. Et pourquoi pas : prenez le temps de mémoriser ce que vous aimez chez vous, les parties de votre corps que vous appréciez, mais aussi les traits de votre personnalité dont vous êtes fier(e)s. Notre corps, on devrait en prendre soin tous les jours, le chérir comme un temple et surtout apprendre à l’aimer, surtout parce qu’on est pris dedans encore pour plusieurs années!

Vous n’êtes pas un objet.

Chacun est unique.

Tous ont leur façon d’exprimer leurs qualités.

Et n’oubliez pas d’être beau-belle en dedans aussi 😉

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